Clémentine Causse
Sur les traces des potentiels céramiques cachés dans les fragments de paysages
RECOLTER
Terre, matière première
Il s’agit de glaner des matières premières, de les extraire d’un lieu, d’un paysage pour en faire en pièces céramiques. Comme on ramasse des cailloux en randonnée, je récolte au hasard de mes pas des argiles, des minéraux et des végétaux que le processus céramique transformera en pierres.
Avant même de prendre forme, les pièces sont liées à des espaces géographiques et à leur histoire géologique.
Cette étape est parfois documentée : photos, textes, dessins issus de ces lieux viennent raconter l’origine des pièces.
PETRIFIER
Expérimenter
le feu
La cuisson donne lieu à de multiples expérimentations, à une recherche constante des possibilités esthétiques de la transformation des argiles et matières sauvages en surfaces céramiques chaque fois uniques.
Au cœur des flammes, la terre se transforme en roche pérenne. Le feu fige dans l’argile qui a participé à sa fabrication :
les élements et ce qui a été vivant,
les mouvement et les émotions.
L’apparence des pierres raconte leur histoire et celle de la Terre, l’apparence des céramiques parle de leur mémoire.
Mais, pour les cailloux comme pour les pots,
ce qui m’intéresse,
au delà de notre compréhension scientifique,
c’est ce qu’ils racontent à notre imaginaire personnel.
eLe Poème Céramique,
Daniel de Montmollin
“ Plus le potier pousse son feu et le fait agir au cœur de matériaux déjà richement élaborés par l’ouvrage géologique,
plus il retrouve en ses objets émaillés la densité et la richesse naturelle de la pierre.
Et pourtant il reste un créateur, et non un imitateur de pierres.
Car si la nature est le lieu de son inspiration et s’il ne peut travailler qu’avec elle,
par son feu le potier réalise une autre chose qu’elle ne pourrait réaliser :
il libère un potentiel de richesse contenu dans le monde minéral ordinaire. “
Daniel de Montmollin
“ Plus le potier pousse son feu et le fait agir au cœur de matériaux déjà richement élaborés par l’ouvrage géologique,
plus il retrouve en ses objets émaillés la densité et la richesse naturelle de la pierre.
Et pourtant il reste un créateur, et non un imitateur de pierres.
Car si la nature est le lieu de son inspiration et s’il ne peut travailler qu’avec elle,
par son feu le potier réalise une autre chose qu’elle ne pourrait réaliser :
il libère un potentiel de richesse contenu dans le monde minéral ordinaire. “
Clémentine Causse
© 2024
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