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extraits de paysages


La céramique est matière de surprises, par la cuisson les éléments se métamorphosent. Les terres changent de couleur, les minéraux fondent, les cendres deviennent émaux... Les éléments cueillis au grès des paysages se mélangent au modelage, se réorganisent dans le secret du four. Au coeur des flammes, les pots se parent d’une nouvelle apparence que les matières sauvages rendent imprévisible.




TONGARIRO

Grès enfumé
et grès cuit en Anagama


“Il s’agit d’un endroit où la terre, la poussière et le fer ne font qu’un. Sur les reliefs accidentés se déploie le nuancier des oxydations du métal.
En montant, sur les flancs des volcans, la végétation timide essaie de se réimplanter, de reconquérir les étendues brûlées.
On pourrait croire à un endroit sinistré.
Pourtant, au creux des cratères, au cœur de la Terre, on s’approche si près du lieu de l’œuvre géologique qu’on peut la sentir frémir.”

carnet de randonnée
février 2018








VASE


GRES & MATIERES RECOLTEES


Collection privée


Un vase enfumé. De l’argile et des matières de récolte pétrifiées avec des traces de doigts, comme dans un poème de Marvin Bell.

“These things that have the right substance to begin with, put into the fire at temperature that melt glass, keep their fingerprints forever, it is said”

Marvin Bell, Drawn by Stones, by Earth, by Things that have been in th Fire, 1984





LES PIERRES

GRES & MATIERES RECOLTEES

Collection
Maison de la Céramique
du pays de Dieulefit


Travail sur les reliefs et accidents de volumes de terres, les déchirures et impuretés qui font leur beauté.







PANAT

Série limitée de gobelets tournés

Terres de récolte
et cendres végétales


Collection privée


“J’ai convaincu ma soeur de m’accompagner,
il faut être plusieurs pour ramasser de l’argile dans la grotte.
Une qui éclaire, une qui récolte.

Dans la clairière, sous la mousse et le lierre, coule la source qui alimente, plus bas, la cascade de Panat.
Au printemps, elle s’échappe des failles calcaires de la falaise plutôt que de l’entrée de la cavité rocheuse ; on peut alors accéder à la grotte.

L’eau qui emplit la grande salle pendant la saison pluvieuse s’est retirée. En s’en allant, elle a laissé derrière elle l’argile, déposée partout sur les reliefs des galeries.

Dans le halo de la lampe, se révèlent les traces de celles et ceux qui sont passé.e.s. Des marques de doigts sillonnent les parois perlées d’humidité. Au loin, on entend résonner les gouttes qui tombent dans le lac souterrain. C’est un espace énigmatique, on en perçoit l’immensité mais on n’entrevoit que ce qu’éclairent les torches.

C’est aussi pour ça qu’il faut être deux, pour ne pas flancher.”


Cueillette d’argile dans la grotte de Panat,
Printemps 2020





RECHERCHES


GRES & MATIERES RECOLTEES






Clémentine Causse
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2024